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Révolution Pyrotechnique

"Battles in the Sky" est un nouveau concept de feux d’artifices, une révolution dans la façon de tirer un feu et d’aborder la compétition d’un Festival Pyrotechnique classique !

Révolution, car pour la première fois, la conception du feu est mesurable, observable, palpable avec deux adversaires présents physiquement  qui vont s’affronter dans les mêmes conditions techniques, atmosphériques, devant un même public.
Révolution, car le public présent sur le lieu du festival sera en situation interactive, va influer sur la compétition, décider «réellement» de donner ou non la possibilité de l’emporter à un des adversaires et pas à l’autre, pour continuer dans la compétition et aller vers le trophée final.

 

  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux
  • Bernard Oheix feu d'artifice - Photo Eric Dervaux

Battles in the sky est une compétition internationale, réunissant quatre candidats sur 4 semaines avec un feu «séquencé» en 4 chapitres afin de permettre aux spectateurs de comparer la technicité, le type de bombe, l’interprétation d’un thème, la poésie et l’imagination d’un concepteur... tout cela dans un esprit «festif» et dans une soirée où la part feu atteindra plus de 30 minutes.

Les deux adversaires, positionnés en continu, séparés par une ligne imaginaire sur un plan d’eau ou sur la terre ferme, seront présentés par un juge, véritable maître d’oeuvre de la soirée. Donnant la parole à un défenseur de chaque firme représentant un pays, il laissera  3 minutes à chaque «avocat» qui tentera de convaincre et de séduire le public, d’expliquer la logique de «son» candidat et les raisons de penser que la victoire sera au bout du chemin.
Evidemment, l’avocat sera fourni par chaque concurrent.
Puis, le juge va tirer l’ordre de passage des firmes A ou B pour la première séquence.

Après les deux plaidoiries et le tirage au sort, le juge lancera donc «l’affrontement».

Le feu est découpé en 4 séquences comme autant de chapitres :

1re partie : la carte de visite
3mn. Présentation alternativement de chaque firme, uniquement par des bombes, sans support musical.

2e partie : Bande Musicale Imposée
6 mn. Sur le même support musical (transmis aux compétiteurs 3 mois avant), alternativement, les compétiteurs vont exposer la façon dont ils ont analysé la musique, leur inspiration devant la même bande son, le rapport au matériau pyrotechnique, le choix des couleurs, le rythme feu en rapport au rythme de la musique. En deux fois 6 minutes, le public va réellement comparer le comparable, saisir les différences, retrouver les axes d’une composition de l’un par rapport à l’autre.

3e partie : Thème Imposé
5 mn. Sur un thème fort et lisible, communiqué aux candidats 3mois avant mais aussi au public par le biais de la presse et du juge dans son discours initial, les deux compétiteurs vont rivaliser pour «coller» au thème et l’interpréter, lui donner un sens et établir des passerelles entre le matériau purement pyrotechnique et le thème choisit, sélectionner la musique qui, pour eux, colle au mieux avec le thème obligatoire.
Là aussi, le public va pouvoir comparer à chaud les deux interprétations, les deux visions des concepteurs des feux.
Le thème doit être simple et fort, de façon à permettre à chaque candidat de présenter sa vision. Par exemple : La Méditerranée, La conquête de l’Ouest, La guerre contre l’humanité, la science-fiction, c’est aujourd’hui...

4e partie : Bouquet Final
3mn. Sur une musique imposée et transmise 3 mois avant. A la différence des 3 premières séquences, le bouquet final doit être synchronisé, les deux adversaires tirent sur la même musique et en même temps afin d’embraser le ciel pour la plus grande satisfaction du public.

Post-feu. Le juge reprend alors la parole et invite le public à voter par les «mobiles» sur un numéro qui s’affiche sur un écran géant. Il détermine un temps précis (30 mn) pour la durée du vote. Sur l’écran, on voit  les votes s’accumuler et déplacer les deux curseurs de chaque candidat. Le public est donc présent, complice et totalement impliqué dans le choix du vainqueur.


Le vainqueur de la première soirée ira donc en finale contre le vainqueur de la seconde soirée, les perdants dans la «petite» finale, celle des deux candidats qui ont été éliminés par le public aux deux premiers rounds.
Le public choisira donc en 3ème semaine, le vainqueur de la»petite» finale, et en 4ème semaine, le «grand vainqueur» du Festival «Battles in the sky».
Les bandes son et les thèmes pour les 2 premières soirées seront différentes mais pour la «petite finale» et pour la «grande finale», ce seront les mêmes, ceci afin de permettre que les 4 firmes puissent concevoir leurs deux feux sans être liés au résultat de la première soirée.

Le dispositif technique implique pour chaque concurrent, une barge centrale et deux moyennes barges, soit 2 grandes barges et 4 moyennes sur les 4 soirées. Les concurrents auront deux personnes de l’organisation pour les assister pour le montage de chaque feux et devront monter les feux en 3 jours.

Chaque firme concurrente aura donc un temps de tir de 17 mn et recevra une bourse de l’organisation de 60 000€ pour l’ensemble des deux feux qu’elle devra tirer auxquels se rajouteront la prise en charge du personnel de montage, (5 personnes sur 4 jours, hôtels et repas du soir) par feu.

Ce dossier s’inscrit dans la droite ligne de ma pratique professionnelle.
En effet, Directeur de l’Evénementiel au sein de la Société d’Economie Mixte pour les Evénements Cannois (Palais des Festivals de Cannes), j’ai assuré pendant plus de 20 ans, la responsabilité de l’organisation et la création de l’animation et de la vie culturelle de Cannes. A ce titre, j’ai créé et institué les "saisons culturelles", programmant plus de 2000 spectacles dans les domaines du théâtre, de la musique, de la danse et des arts de la scène, développé le Festival des Jeux pendant 15 ans pour en faire la manifestation ludique la plus importante au monde et assuré la vie "festivalière" des saisons d’été (6 festivals entre juillet et septembre).

C’est dans ce cadre que, en 1997, j’ai relancé le Festival Pyrotechnique en sommeil depuis une dizaine d’années, avec un succès  et des retombées immédiates dont la plus évidente est que chaque feu génère les plus grosses recettes du tourisme local de l’été. Le Festival s’est repositionné comme l’évènement majeur de la pyrotechnie en Europe, rivalisant même avec Montréal, référence en la matière.
Le Festival était organisé dans une forme "classique", (5 soirées en compétition, une hors compétition), un jury de personnalités attribuant 2 prix (une Vestale d’Argent et un prix spécial), sur un cycle de 3 ans, les vainqueurs se retrouvant tous les 4 ans pour une grande finale attribuant la Vestale d’Or.
Cette structure a parfaitement fonctionné, et encore aujourd’hui, les soirées de Cannes sont un must dans le monde de la pyrotechnie. Elles ont bénéficié de l’enthousiasme et de la fidélité du public, avec  plus de 150 000 personnes assistant à chaque feu.

Toutefois, la situation a changé, la formule a été abondamment reproduite, les gouts du public, de plus en plus formé, ont évolué et la "crise" dans laquelle se débattent les firmes pyrotechnique, impliquent un évolution et une révolution du monde de l’artifice.
En effet, le "temps" des manifestations s’est raccourci, assister à un feu en juillet pour un palmarès en fin aout, est un handicap pour le dynamisme du festival, le public souhaite de plus en plus  intervenir directement dans le processus de "reconnaissance" des performances. Les choix d’un jury (même s’il existe un prix du Public par vote sur Internet) sont évidemment aléatoires malgré la sophistication des moyens mis en oeuvre (retransmission des feux sur  le site interactif du Festival Pyrotechnique pour le public, présence d’un "expert" pour guider le Jury...).
La grande révolution annoncée est de mettre les compétiteurs physiquement en présence, de pouvoir comparer réellement leur composition, leur inspiration, et de faire trancher par le public le choix de la qualification au tour suivant. Le temps du festival rejoint alors le temps général du public !

Bernard Oheix.
BO Conseils en Culture et Animation.